domingo, 1 de octubre de 2017

SUR LADY OSCAR DE JACQUES DEMY


J’ai le coffret de l’intégrale des œuvres de Jacques Demy depuis plus d’un an et je n’avais pas encore visionné son film Lady Oscar.
Avec toutes les critiques négatives que j’avais lues, j’hésitais beaucoup. J’ai franchi le pas ce matin.
Grosse erreur !

Je comprends pourquoi Demy n’a pas insisté pour que ce film soit doublé en français. Il s’agit d’un navet, en outre plus que décevant pour les fans de Versailles no bara.
Le fait de le visionner en anglais sous-titré n’arrange d’ailleurs pas les choses.

En moyenne, le film est lent, décousu, mal ficelé et mal joué. Il n’a évidemment gardé aucune des touches d’humour du manga ; il ne possède rien de son souffle lyrique ni de sa dimension tragique.

D’accord, la musique (signée Michel Legrand) est plutôt belle, les décors (Versailles, Provins…) magnifiques et les costumes superbes. Mais cela ne suffit pas, loin de là !
D’ailleurs, même dans ce domaine, Demy a commis une erreur de taille en respectant à tout prix la « vérité historique » et en habillant Oscar comme elle aurait dû l’être et non comme Riyoka Ikeda l’a fait.
En l’occurrence, je pense que l’important était de respecter le personnage. Ses uniformes et sa robe de bal à paniers (même si cette dernière est, je dois le dire, splendide), composent à Oscar une silhouette différente de celle à laquelle nous sommes habituées et qui, à mon goût, dénature l’héroïne.



Une exception : le très bel uniforme qu’elle porte lors du bal organisé pour ses fiançailles. Ce camaïeu gris, argent et blanc est très réussi et la cape vole au vent des pas d'Oscar avec beaucoup d’élégance.




L’histoire est très simplifiée. Ce qui peut se comprendre. Pour un film de 2h10, il fallait faire des choix.
Elle est centrée sur Oscar et se termine au 14 juillet 1789.
Madame de Jarjayes (décedée dans cette version avec la naissance d'Oscar), Louis XV, la Comtesse du Barry, Charlotte de Polignac, le Masque Noir disparaissent.
Les rôles de Nicolas et d’Alain (enfin, je suppose que ce soldat est un succédané d’Alain) se limitent à quelques répliques.
Ceux de Rosalie et de Bernard sont réduits à la portion congrue.
L’affaire du collier, les événements politiques sont survolés.


Et la fin est changée.
Une horreur !
Dans la foule qui attaque la Bastille et que les soldats repoussent, André est tué d’une balle dans le dos en fuyant et Oscar, perdue, le cherche, sans plus s’occuper de la bataille qui se déroule.



El 14 de julio de 1789, Fersen y María Antonieta están juntos como si nada estuviera por suceder, la gente se levanta en armas y van camino a la Bastilla, Oscar y André caminan juntos sonrientemente, pero un balazo hace que la gente pierda el control y todo se vuelve caos, es ese momento, Oscar y André se separan, Oscar llama André desesperadamente pero no logra encontrarlo, André se encuentra en la línea de fuego y aunque trata de correr es demasiado tarde  y una bala le da por la espalda y cae herido cerca a la pared luego él muere, Oscar sigue llamándolo, pero no logra encontrarlo, la Bastilla cae y todo el mundo está feliz, Oscar ve a Bernard y Rosalie y les pregunta si han visto a André pero ellos no logran entenderla y solo dicen que han tomado la Bastilla, y se marchan, Oscar sigue buscando a André y camina lentamente sin saber qué hacer en medio de la multitud .


Une horreur, je vous dis !

Quant aux personnages !
Le seul qui tire à peu près son épingle du jeu est André. Il est plus proche de l’André de l’animé que de celui du manga. Il a du caractère, ose dire ce qu’il pense, bouscule Oscar, défend ses idées et n’hésite pas à tirer l’épée contre le Général de Jarjayes.





Physiquement, l’acteur se rapproche un peu du héros d’Ikeda.


Disons : mention assez bien.

Les autres.. Aïeaïeaïe !

Rosalie : inexistante, ennuyeuse, plutôt mal jouée. La scène où elle s’attaque à Madame de Polignac est d’un ridicule achevé !

Rosalie (à gauche), Jeanne (au milieu) et leur mère adoptive (à droite)

Rosalie, Oscar et André (le cocher)


Bernard : rôle très réduit. Gentil, dirai-je, mais où est le mordant du révolutionnaire inventé par Ikeda ?

Jeanne : une banale intrigante. Elle perd aussi bien sa longue chevelure sombre que son venin.





Madame de Polignac : elle pourrait sans doute être pas mal mais toutes les scènes où s’exprime sa méchanceté sont supprimées (affrontement avec Oscar ou attentat contre elle, chantage à Rosalie). Ceci dit, la scène où elle soutire une robe à la reine n’est pas mauvaise.


Louis XVI : réduit à sa caricature et ridiculisé plus qu’il n’est possible. Le matin du 14 juillet, il prend son café tranquillement au balcon de la Cour d’Honneur tandis qu’au-dessous Marie-Antoinette et Fersen s’embrassent. Bravo, la vérité historique !






Marie-Antoinette : une pimbêche idiote et frivole, assez ridicule elle aussi et carrément vulgaire par moment. Son amour pour Fersen ressemble à une banale intrigue de cour. C’est tout juste si elle ne lui fait pas de l’œil. La comédienne est commune et n’a en aucun cas le charme que tous ceux qui l’ont rencontrée, amis ou ennemis, reconnaissaient à la reine.





Il n’existe aucun lien particulier, aucune amitié entre la reine et Oscar : cet aspect fondamental du manga est tout bonnement gommé.


Fersen : un bellâtre insipide. On se demande bien ce que peuvent lui trouver Marie-Antoinette et Oscar. A aucun moment, on ne ressent cet amour passionné et fatal qu’il éprouve pour la reine ou le déchirement qu’il vit.


Grand-mère Grandier : la brave nounou classique de comédie. Elle manque nettement de piquant et de caractère. Elle ne brandit jamais sa louche !




Le Général de Jarjayes : ce charmant monsieur salue la mort de sa femme à la naissance d’Oscar d’un sec « Sacrifier sa vie pour ne me laisser qu’une autre fille. » !
Il se montre certes aussi attaché à son Nom et rigide que celui d’Ikeda mais en outre… vénal ! Imaginez qu’il vend carrément Oscar à Girodelle contre espèces sonnantes et trébuchantes !



En se battant contre sa fille.

Quant au pauvre Girodelle, devenu d’ailleurs Girodet : perdus, ses beaux cheveux bouclés ! Qu’Oscar ne veuille pas de lui pour époux ne le fait pas reculer mais, au contraire, saliver. Notre courtois lieutenant de la Garde royale est devenu un libertin mâtiné d’émule du Marquis de Sade.
 
Représentez-vous un très pâle clone du Vicomte de Valmont.


Mais la trahison suprême reste Oscar.
Avoir osé distribuer le rôle d’Oscar de Jarjayes, cette fougueuse amazone, à une comédienne fade, à la joliesse convenue et au visage figé !
Une fausse blonde permanentée, visiblement maquillée, boudinée dans son uniforme, incapable de monter à cheval toute seule et tenant son épée comme un manche à balai.

Je ne vous parle pas de la bagarre dans la taverne : on n’y croit pas un instant. Ni du fait qu’elle ne salue pas le roi en officier ou courtisan mais plie le genou devant lui comme le ferait une femme ébauchant une révérence ! (Je vous promets que je n’invente pas.)
Incolore, inodore et sans saveur !
Mièvre.

Mièvre, Oscar de Jarjayes !
Trahison, vous dis-je !
Mais le pire est ailleurs.
Oscar est devenue une jeune fille passive, soumise, effrayée, quasi peureuse, ne sachant pas ce qu’elle veut.
Un colonel de la Garde royale ? Que nenni ! Un vrai soldat de plomb, planté derrière Marie-Antoinette et obéissant à ses moindres caprices.

Quand elle annonce son désir de quitter la Garde royale, on a l’impression que c’est parce que la reine vient de la réprimander. Tout juste si elle ne va pas pleurnicher dans son coin.
Où sont ses colères et ses emportements ? Où sont ses interrogations de plus en plus passionnées sur le sort du peuple français ?
Ses sentiments pour Fersen : de l’eau de vaisselle !

On croit à peine à ceux qu’elle éprouve pour André.





Et à la fin, cet air de petite fille perdue quand elle cherche André… Où est passé le Colonel des Gardes-françaises qui donne l’assaut à la Bastille à la tête de ses hommes ?


Bref, j’ai détesté ce film. Je suis tout de même allée jusqu’au bout. En général, quand je n’aime pas un film, je coupe, alors que je lis toujours un livre jusqu’à la fin. Mais là, je voulais le voir en entier.
Je n’en ai pas été récompensée.

Si vous aimez Jacques Demy, ce qui est mon cas, ce coffret, rassemblant l’intégrale de son œuvre, est un régal. Mais ne l’achetez surtout pas uniquement pour voir Lady Oscar !

Ouf ! Je me sens mieux après avoir déversé ma bile ! 

Question subsidiaire :
Est-ce qu’une autre actrice aurait pu me satisfaire dans le rôle d’Oscar ?
Je n’en suis pas sûre. Je n’en vois aucune, ni à l’époque où a été tourné ce film (1978) ni maintenant, qui me satisferait pleinement.
Peut-être les sublimes héroïnes de papier perdent-elles plus qu’elles ne gagnent à s’incarner dans une banale mortelle ?



Lady Oscar, le film de Jacques Demy   7 Mar 2010 - 10:48

Un vrai navet, effectivement.

Pour le rôle d'Oscar, dés départ ça ne va pas. Elle ne sait pas tenir une épée, il faut qu'on l'aide pour monter à cheval, et de plus elle est maquiller 

Une vrai catastrophe.

Il y a quand même quelques répliques que je n'oublirais pas André et le seul qui réhausse le niveau. Je vais chercher c'est réplique, et les mettrent ici.


*** Lady Oscar***

j'ai eu la chance (si on peut dire) de le voir sur internet (si si je vous jure), ben très franchement la déception était à son comble et sur tous les points que vous avez citer, mais vous en avez oublié (ou peut-être que c'est pas trop grave)......les couleurs , j'ai trouvé que la plupart du temps, les nobles se promenaient dans des vêtements injustement blanc, la coupe de cheveux de Fersen où est-elle passée ? La coupe d'Oscar est affligeante elle aussi (quand elle ne les a pas jusqu'au épaules) et la tête de MA, on dirait plus Jeanne que la reine sincèrement, j'ai pas eu le courage de regarder jusqu'au bout sinon j'allais m'endormir 


*** Lady Oscar Lady Oscar ***

Un mauvais dieu dort dans les catacombes de mon cœur et si par malheur ma chérie ou la nature souffre alors l'enfer viendra bruler les corps, les ombres prendrons le cœur et ce mauvais dieu prendra les âmes des responsables de ces malheurs

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MessageSujet: Re: Lady Oscar, le film de Jacques Demy  Mar 15 Juin 2010 - 15:31

Je vous d'accord avec vous. j'avais le film depuis qq mois et je viens de le regarder. 
Franchement, je me suis arrêtée au bout d'1 h !! 
Je ne reconnais rien !! 
Où est Oscar ??? Comme l'a fait remarqué Nicole : si le général lui a appris à se battre à l'épée, il doit être franchement déçu, et il n'y a pas que lui entre nous il lui faut une aide pour grimper à cheval. Où est sa fougue légendaire ??? Si elle a été élevée comme un homme, ben, toutes les f peuvent en être un !! Nulle !!! 
Rosalie : pire que l'autre !!
Girodelle ? Franchement, j'ai mis du temps à le reconnaître je cherchais un dandy avec une superbe chevelure pas vu !!
Fersen ? je préfère quand même celui du manga finalement
André ? C'est le seul à bien jouer proche du personnage mais je m'attendais quand même à voir un beau ténébreux aux yeux verts (je fantasme??? )
Marie Antoinette ? Très différente et ej trouve qu'elle n'a pas le charme de celle du manga et du DA.
Je m'attendais à autre chose concernant Grand-Mère aussi. Il lui manque ses louches peut-être, je sais pas.
Bref, en résumé : je ne sais pas si je vais regarder la suite d'autant que maitenant que je sais que la fin est pas terrible, j'hésite encore plus !!
Bon, j'avoue que je préfère toujours les 1ères versions mais là, franchement, il y a un gouffre. Sans parler de la qualité du jeu des personnages !! On se demande en combien de temps ils ont appris à jouer !!!
Je suis déçue 
peut-être que je m'attendais à trop de choses similaires... 
je n'ose même pas lui donner une note !!

Je suis prêt, monsieur, à subir le châtiment que vous voudrez nous infliger. Je vous demanderais seulement de commencer par moi, c'est là ma seule requête. De grâce, je ne veux pas voir périr celle que j'aime.
Une rose reste une rose. Que tu le veuilles ou non, tu seras à jamais celle que j'aurai le plus chérie.

1 comentario:

  1. Perso, moi j'aime ce film :) Et je suis fan de l'anime et du manga à la base

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